Analyse des pratiques professionnelles

Les EAJE en crèche offrent les services d’une équipe pluridisciplinaire. Ces métiers, dits de l’humain, dotent les individus de formations, qui participent à la prise de recul sur la pratique. Néanmoins, certains membres du personnel sont moins armés pour élaborer des stratégies de régulation émotionnelle.

Ainsi, le recours à des espaces facilitant la mise en mots de situations à forte charge émotionnelle s’avère nécessaire. En outre, cela participe à créer une culture professionnelle commune en construisant une cohérence d’équipe élaborée par l’échange, le débat et la confrontation d’idées.

l’APP permet de décentrer sa pratique à l’aide du regard extérieur et neutre de l’intervenant. C’est à ce niveau qu’il apporte une certaine sécurité pour se sentir légitime d’intervenir, sans que cela soit perçu comme un jugement.

C’est un outil adéquat pour poser, penser et réguler l’ensemble des interactions vécues au sein d’une structure d’accueil pour jeune enfant.

C’est un travail personnel sur la pratique de son métier, sur les situations qui posent des problèmes, en fonction de sa propre histoire de vie, de ses limites et de ses ressources. L’analyse des pratiques bouscule.

C’est un temps pour réfléchir et prendre du recul par rapport à des situations professionnelles difficiles, interrogeantes, délicates.

Ainsi, la mise en réflexion collective a pour objectif global de dégager des axes de résolutions de situations sources de problèmes.

Ce dispositif offre un cadre bienveillant, visant à libérer la parole plus facilement. La démarche implique une participation active des personnes dans un état d’esprit d’entraide, d’écoute et de bienveillance.

L’objectif est d’avoir un espace pour partager ses difficultés, des situations pénibles à vivre, des obstacles récurrents qui empêchent de se sentir bien malgré l’amour du métier.

Il ne s’agit en aucun cas d’une réflexion sur le savoir-faire, ni sur les compétences professionnelles de chacun(e), mais bien d’être entendu dans ses difficultés et de trouver ensemble des solutions, des possibilités de mieux-être.

La parole doit être libre. Un climat de confiance où l’on ne juge pas et ne se sent pas jugé.

Les objectifs:

– Mettre en mots ses émotions, ses actes, ses pensées, ses pratiques,

– Permettre un mieux-être du professionnel,

– Garantir de meilleures prestations pour ses usagers avec lesquels on est en relation professionnelle.

– un soutien professionnel

– une amélioration des conflits

– une meilleure gestion du stress

– Permettre une compréhension face à des problématiques vécues avec les enfants ou les parents.

– Favoriser la dynamique de groupe inhérent au travail en équipe.

– Renforcer son identité professionnelle.

– ​prendre du recul par rapport à des situations vécues difficilement ;

– se questionner sur ses pratiques professionnelles en les analysant et les réajuster ;

– remettre du sens dans ses pratiques ;

– prendre appui au sein de son équipe ;

– envisager des alternatives concrètes pour son quotidien professionnel.

– Mutualiser les savoirs, savoir-faire et savoir-être de l’équipe.

– Apprendre et développer des stratégies collectives de réflexion et de créativité.

– Traiter les problèmes de transfert

Le déroulement:

Les séances durent 2 heures en fin de journée tous les mois ou tous les 2 mois selon la demande.

L’analyse de la pratique va aller plus loin et interroger sur pourquoi le cas que l’on évoque vient toucher le professionnel : pourquoi cette situation m’agace ou me met en difficulté. J’ai le droit d’être énervé par cet enfant, cette famille, et de le dire devant mes collègues : ce n’est pas « mal » d’être en difficulté avec un enfant ou un parent, il vaut mieux en parler.

Un professionnel propose une situation qui lui est difficile, qui l’interroge. L’intervenant vient questionner et poser un cadre pour aider les personnes à clarifier leur positionnement, s’assurer de la bienveillance, travailler sur des hypothèses… Le fait que ça soit quelqu’un d’extérieur et sans le cadre apporte une forme de liberté.

Quand l’équipe en sort, elle est « rassasiée » « nourrie » : les collègues n’ont pas besoin d’être performantes, elles doivent juste dire ce qu’elles ressentent et par une mise en réflexion collective cela va produire quelque chose sur les personnes.

Evaluer le travail une fois par an les effets de ce travail et comment le groupe bouge mais pas ce qui s’y dit.

Le choix des situations est fait démocratiquement, par l’ensemble du groupe. L’intervenant n’a pas à décider du positionnement choisi. Il peut émettre un point de vue, mais au même titre que chacun des autres participants

Une séance en trois temps :

Après avoir évoqué brièvement, ce qui s’est passé suite à la séance précédente, l’intervenant sollicite les questions actuelles. Le groupe en choisit une ou deux qui seront traitées pendant la séance.

Le temps du récit : exposition d’une situation professionnelle d’un membre du groupe.

Le temps du questionnement et de la recherche d’une compréhension : exploration et échanges autour de la situation, questionnements des participants, reformulation par l’intervenant.

Le temps de la recherche d’autres façons d’intervenir, d’accueillir, d’être en relation, de pistes d’amélioration des pratiques, à partir de cette nouvelle compréhension de la situation qui questionne, de solutions et d’actions concrètes

Le cadre :

le respect de principes tels que :

  • le non-jugement,
  • l’écoute,
  • la confidentialité,
  • la ponctualité
  • l’entraide
  • la confiance
  • la parole libre
  • la bienveillance mutuelle
  • le respect des différents points de vue
  • l’engagement à participer et à apporter une contribution au travail de réflexion,

Le tarif des interventions vous sera systématiquement proposé par devis selon les missions souhaitées, le nombre de professionnels et les heures d’interventions envisagées.

Au-delà de 10 kms, les frais de déplacement de 0,52€ le km (selon  Mappy) sont à ajouter.